Je te préviens : je t'aurai prévenu...
C'est pas pour dire, mais bon. C'est pas rien.
Hier soir, à 17h30, il faisait jour. Un jour timide, certes. Un petit jour de presque la nuit, certes aussi.Mais plus la nuit avec sa lune qui fourmille ses petits rayons blafards à travers les nuages. Une ébauche, tu vois? Non, tu vois pas?
Ben il revient, le Gros. Point barre. Va falloir t'y faire, et moi aussi.
D'abord, en ce qui concerne ma moitié basse du monde selon sa représentation occidentalo-centrée (parce qu'en vrai, le monde n'a pas de haut ni de bas. Si ça te la coupe, j'en demande pardon à qui de droit ), ça va être la plus chouette partie de l'année : quelques minutes de jour en plus chaque jour jusquà un résultat total de deux énormes heures, des caresses du Gros un peu plus appuyées qui vont me faire la peau caramel et l'envie qui revient d'envoyer les couvertures faire un petit tour dans leur placard. Une lente montée en intensité qui verra son point culminant de plaisir et de perfection vers octobre. C'est comme ça...
(Viendra ensuite, mais c'est une autre histoire dont je me vante déjà beaucoup moins, l'étuve, la gangue de sueur qui refuse toute idée d'évaporation pour cause de saloperie de saturation totale. A ce moment là, je te jalouserai ton beau froid et tu pourras ricaner bêtement dans tes gencives avec ton absence de compassion tropicale.)
Ensuite,ou plutôt en même temps, ça a des conséquences pour ta partie haute du monde, je te le préviens tout net. Si tu as une amie cigale qui traine avec une bande de fourmis, tu peux tranquillement lui refiler le tuyau de ma part, c'est du sûr. Je veux pas t'énerver ni te gâcher la canicule, mais c'est le moment d'aller sonner chez les voisins pour la commande groupée de fioul.